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Évidemment donner la troisième dimension en photo sur ce Journal En Ligne est impossible. De même, la dimension des sculptures n'est que rarement imaginable.
J'espère que ce qui est présenté ici donne une petite idée du résultat de mon violon d'Ingres.

samedi 5 septembre 2015

Rusticité

Une branche de pin, aux multiples ramifications, pleine de nœuds, rugueuse, tourmentée m'a été offerte par des amis très curieux d'Art. Elle avait été sciée sur l'arrière et d'énormes agrafes soutenaient un gros anneau en ferraille afin de permettre une accroche murale. 
"Nous sommes bien certains que Jacques en fera quelque chose."
Donc, je fus bien obligé de m'y mettre.

En éliminant  ou raccourcissant quelques branches, en donnant quelques entailles à la partie plane, en gardant la forme de tête et en mettant cet animal rustique sur deux pattes alors que l'arrière train traîne au sol j'ai réalisé cette "Rusticité" -animal d'une époque révolue-.










Il est bien vrai que ce "bout de bois" avait "de la gueule".









Epanouissement

Une amie m'a proposé ses trouvailles de bois sur les rives de la Dordogne. Cela faisait deux ans que ces merveilles naturelles attendaient que je leur donne une nouvelle vie. En 2015, enfin, d'une pièce galbée que j'ai entaillée afin de donner un aspect plus aéré, j'ai réalisé cette sculpture intitulée "Épanouissement".
Je l'ai installée sur une pierre de Dordogne.

Épanouissement (recto)


Épanouissement (verso)

samedi 2 août 2014

Inquiétude

Une pierre en stéatite ("pierre à talc" dite aussi "pierre à savon") d'aspect marron a donné de belles couleurs aux ponçages successifs et surtout au dernier nettoyage à l'eau. En forçant quelques traits, en creusant plus ou moins profondément, la lumière s'accroche ici ou là et donne vie à ce masque d'inspiration très personnelle (venant de diverses cultures qui forcément m'ont imprégné). Ce personnage exprime, à mon sens, l'inquiétude d'un esclave noir devant la tâche qu'il a à accomplir et la crainte des réactions de son "maître". La tristesse devant la vie et l'intériorisation des rancœurs sont visibles.

lundi 26 mai 2014

l'Albatros


 J'ai réalisé cette sculpture en pensant au
poème de Charles Baudelaire:
L'Albatros
    Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
    Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
    Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
    Le navire glissant sur les gouffres amers.

    A peine les ont-ils déposés sur les planches,
    Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
    Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
    Comme des avirons traîner à côté d'eux.

    Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
    Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
    L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
    L'autre mime en boitant, l'infirme qui volait !

    Le Poète est semblable au prince des nuées
    Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
    Exilé sur le sol au milieu des huées,
    Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

Selon le côté par lequel on regarde cette sculpture, on peut y lire:
- un poète déclamant un texte,
- une aile tentant de se déployer,
- une masse inerte assez ridicule.

petit redémarrage

 Dans une vieille souche plus ou moins calcinée, un sanglier m'est apparu que j'ai sorti de là!

Un ami m'a proposé de le débarrasser de très vieux lierres. A force de tailler dans mes trouvailles, j'ai fait vivre un Nixe, personnage des marais dans la mythologie germanique. Il est installé sur un animal bizarre et d'un geste sympathique, il attire les incrédule au fond de l'eau.


Sanglier
Nixe dans un lierre




Maryse et moi avons accepté de répondre au souhait d'une association locale: créer autour des "Fleurs du Mal" de Charles Baudelaire.
Une souche qu'une amie m'a donnée il y a plusieurs années a fini par me mettre à l'ouvrage et j'ai réalisé cette sculpture d'après le poème:

Le mort joyeux

Dans une terre grasse et pleine d'escargots
Je veux creuser moi-même une fosse profonde,
Où je puisse à loisir étaler mes vieux os
Et dormir dans l'oubli comme un requin dans l'onde,

Je hais les testaments et je hais les tombeaux ;
Plutôt que d'implorer une larme du monde,
Vivant, j'aimerais mieux inviter les corbeaux
A saigner tous les bouts de ma carcasse immonde.

Ô vers ! noirs compagnons sans oreille et sans yeux,
Voyez venir à vous un mort libre et joyeux ;
Philosophes viveurs, fils de la pourriture,

A travers ma ruine allez donc sans remords,
Et dites-moi s'il est encor quelque torture
Pour ce vieux corps sans âme et mort parmi les morts !


Le côté joyeux.

Vision de Baudelaire

vendredi 5 octobre 2012

Les surprenantes Tillandsias

Ces plantes dites aussi "les Filles de l'Air", font partie de la famille des broméliacées (ex: l'ananas). Ce genre comprend plus de 400 espèces soit épiphytes, soit terrestres.
Acquises sur le marché de Sarlat, je les ai installées sur des morceaux de ceps de vigne.





Harsii est argentée, Ionantha ressemble à un petit ananas, Butzii est tigrée, Tectorum est poilue.








Ces plantes sud-américaines (du moins, les épiphytes) s'accrochent partout (branches d'arbres, écorces, pierres...) et absorbent l'humidité ambiante. Elles aiment une bonne ventilation, une lumière tamisée et 20/25°.
Le froid (sous 5°) et le trop chaud (35°) ne leur conviennent pas.

La bête!






En avril/mai 2012, j'ai enfin utilisé la souche qui me narguait depuis si longtemps et en est sortie une curieuse bête souriante, un peu hirsute, au repos mais au regard vif.